Francis Picabia (1879-1953), "Sans titre (Espagnole)", 1926-1927, gouache, aquarelle, encre et crayon sur papier, signée, 62,5x48 cm; Bibliographie: Maria Lluïsa Borràs, Picabia: la peinture au défi, Albin Michel, Paris, 1985, p.277, no 498, ill. ; Aurélie Verdier, Philippe Dagen, Christopher Green, Picasso/Picabia, Mapfre, Madrid, 2018, p.157, no. 68, ill.; Expositions: Francis Picabia, Exposición antológica, Salas Pablo Ruiz Picasso del Ministerio de Cultura, Madrid, 29 janvier au 31 mars; Centre Cultural de la Caixa de Pensions, Barcelone, 15 avril au 26 mai, 1985, no. 82; Picabia et Montrouge-Barcelone, 39ème Salon de Montrouge, du 27 avril au 29 mai 1994, p. 34, ill.; Francis Picabia, IVAM Centre Julio Gonzalez, Valence, du 5 octobre au 3 décembre 1995, no 106, ill.; Francis Picabia, Màquines i Espanyoles, Fundacio Antoni Tapies, Barcelone, du 19 décembre 1995 au 3 mars 1996, p. 118, ill.; Francis Picabia: O sono Espagnol, Palacio Municipal de Exposiciones, La Corouna, juillet à août 1996, p. 40, ill.; Francis Picabia: Singulier idéal, Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, du 16 novembre 2002 au 16 mars 2003, p.231, ill.; Francis Picabia. Retrospective, Kunsthalle, Krems, du 15 juillet au 04 novembre 2012, p. 87, ill.; Picasso-Picabia, Musée Granet, Aix-en-Provence, du 9 juin au 23 septembre 2018, p. 231, no. cat. 68, ill.; Fundación MAPFRE, Barcelona, 11 octobre 2018 au 13 janvier 2019 (catalogue séparé), p. 273; no. 68 ill.; D'origine hispano-cubain par son père, il se rattache à ses racines en la représentation d’un thème traditionnel et intime. Le résultat n’en est pas moins spectaculaire et moderne. Sur un arrière-plan d’un rose saumon lumineux à la manière fauve se détache une figure d’une rare beauté suggérée par des traits épurés, minimalistes. La douceur de son visage contraste avec la dureté de la critique de l’époque à laquelle il répondra avec audace: «je suis étonné que ce soit ce que j'aime le mieux qui se vende le moins».

Provenance: C’est en 1923 à la Galerie Danton que Picabia exposera ses premiers portraits d’Espagnoles. C’est un nouveau coup de théâtre que réalisera cet artiste attaché à se démarquer des courants artistiques dominants du moment. Après avoir excellé dans l‘impressionnisme, il prend une part active dans le mouvement Dada. Artiste anticonformiste qui s’attelle sans cesse à briser la tradition artistique, il s’engage là dans un nouveau défi : la provocation par le retour à l'académisme formel. Cette série de portraits marque une rupture définitive avec le mouvement Dada dans lequel il ne veut pas s’enfermer.D'origine hispano-cubain par son père, il se rattache à ses racines en la représentation d’un thème traditionnel et intime. Le résultat n’en est pas moins spectaculaire et moderne. Sur un arrière-plan d’un rose saumon lumineux à la manière fauve se détache une figure d’une rare beauté suggérée par des traits épurés, minimalistes. La douceur de son visage contraste avec la dureté de la critique de l’époque à laquelle il répondra avec audace: «je suis étonné que ce soit ce que j'aime le mieux qui se vende le moins».

Bon état de conservation
En raison du très bon état de l’encadrement et afin d’éviter tout risque de dommage l’œuvre n’a pas été décadrée.
La feuille de papier possède une légère ondulation naturelle, ce qui semble indiquer qu’elle est libre dans l’encadrement et que le support n’a pas été contrecollé
Légère oxydation/jaunissement de la feuille de papier
Nous ne décelons aucune trace de restauration ou de dommage majeur
Les couleurs sont en très bon état, très fraîches et très lumineuses
Présence de quelques craquelures dans la chevelure noire ou la matière est plus épaisse
Très légères piqûres dans l’angle inférieur gauche (peu visible)
Quelques légères traces de frottement du fusain sur le visage qui pourraient être d’origine. Peu visible Quelques coulures/taches dans le fond qui semblent être d'origine lors de l'application de la matière très fluide
1 griffure 1,5 mm minime centre bordure droite